mardi 20 septembre 2011

Bilan des 12 mois... en Abécédaire !

Ca y est, c'est fini... . On a tout vidé, tout nettoyé et sorti le bateau de l'eau et on rentre avec notre petite twingo pleine à craquer.

A comme ANNEE SABBATIQUE
On en avait rêvé, on l'a fait! On rentre ravi d'avoir tenté l'expérience. On a vu des choses magnifiques, on a vécu des moments inoubliables, on a fait des super nav et on a surtout appris à vivre autrement.
Bien sur, tout n'a pas été rose. On a eu aussi beaucoup de moments difficiles, sûrement plus qu'on l'avait imaginé parce que justement, vivre autrement, on est pas habitué !

B comme BLOG
Mine de rien, le blog ça prend du temps! On est donc désolé de ne pas avoir publié d'articles plus souvent... . En tout cas, le blog nous a forcé à écrire et nous laissera un bon journal de bord de cette année. On est très contents également d'avoir pu partager par ce biais l'aventure avec vous et surtout on vous remercie énormément pour tous les commentaires que vous nous avez laissé et qui nous ont toujours fait très très plaisir.

C comme COEURS
La nature est amour :-)

Caillou à la Goméra
Cactus à Gibraltar

Feuille à Ténérife
Anonne à Madère

Naissance d'une fougère à Madère

Plante au jardin Majorelle à Marrakech



Pomme de terre en Sardaigne
Trèfle à Alméria















D comme DELOS
C'est pas parce qu'il est en vente qu'on dit ça, n’empêche que Delos, il est vachement bien! On a toujours eu confiance dans le bateau (merci aux 1.75m. de tirant d'eau), on a jamais manqué d'espace (hé oui!), on a jamais eu de difficultés à manœuvrer, et malgré le poids à bord, on "démarre" dès 3 noeuds de vent et à partir de 10 noeuds, le bateau file.

E comme EAU
On a vécu sur l'eau mais aussi sans eau... . Et oui, l'eau douce est précieuse en mer. Malgré tout, on a tenu plusieurs semaines sans faire les pleins d'eau. On s'est lavé à l'eau de mer (ne pas oublier de bien s'essuyer avec une serviette), on a fait la vaisselle à l'eau de mer (sauf les verres qu'on rince à l'eau douce parce que sinon la bière et la café n'ont pas le même goût), et on a même cuisiné à l'eau de mer (1/3 d'eau de mer pour les pâtes et les patates et tout à l'eau de mer pour les oeufs durs ou à la coque).

F comme FRANCAIS
C'est assez paradoxale mais on aime bien rencontrer des bateaux français (et les gens qui sont dessus) mais on aime pas trop voir des français "autres". Du coup, dès qu'on entendait parler français, on ne parlait plus pour ne pas se faire "repérer".
Le plus étrange a été l'arrivée sur les côtes françaises (à Bonifacio):
Marie: - "oh,t'as vu, des français"
          - 1 minute plus tard: "oh, t'as vu, des français!"
          - 30 secondes plus tard: "oh, t'as vu des français!"
Etienne: - "tu sais, on va en voir de plus en plus des bateaux français...."

Une fois arrivé au port, on se ballade dans la ville et TOUT le monde parle français! On ne peut pas s'empêcher d'écouter les conversations. Au port, nos voisins de pontons aussi parlent français, donc on les écoute! Du coup, c'est tellement fatiguant tout ces gens qu'on "doit" écouter que le lendemain, on part au mouillage!

G comme GIBRALTAR
On a passé Gibraltar dans les 2 sens de jour et de nuit (quand on l'a passé on peut parler de "Gib").
Il y a du courant, un vent qui souffle de l'est ou de l'ouest et énormément de trafic. Pour les courants, on peut prévoir, pour le vent, si on a le temps comme nous, on peut attendre les vents favorables, pour le trafic, les gros navires sont facilement repérables et leur direction clairement identifiable. En fait, le vrai problème c'est les pêcheurs et leurs filets. Il y en a beaucoup et même sur les routes des cargos (pour ceux qui s'en souviennent on a quand même failli se retrouver coincé dans un).
La traversée du détroit reste quand même une expérience mythique: c'est le passage entre l'Afrique et l'Europe et entre l'atlantique et la méditerranée. Et pour ne rien gâcher, ce petit bout d'Angleterre à l’extrême sud de l'Espagne qu'est la ville de Gibraltar mérite largement une escale.

H comme HIVER
C'était pas ce qu'on avait prévu, mais finalement c'est bien tombé!
Quand on fait un tour de méditerranée, le problème c'est de savoir où passer l'hiver parce que de novembre à mars, il fait moche (vent, froid, grosse mer) et on est souvent bloqué dans un port (et pas forcément le plus sympa).
Notre hiver aux Canaries nous a donc permis d’échapper à tout ça.

I comme ILES
Lanzarotte, Gran Canaria, Ténérife, La Goméra, Madère, Ibiza, Formentera, Majorque, Minorque, Sardaigne, Sicile, Lipari, Vulcano, Panaréa, Stromboli, Paxos, Corfou, Lefkas, Meganissi, Ithaque, Procida, Ventotene, Ponza, Corse et Port Cros "vous c'est l'eau c'est l'eau qui vous sépare et vous laisse à part..."

J comme JEUNES
Parce que quand même on est jeune! et qu'on a pas rencontré beaucoup de navigateurs de notre age à notre grand regret. Du fait de la vente du bateau on a déja reçu quelques mails de jeunes qui ont décidé de ne pas attendre la retraite pour réaliser leur rêve, et ça, même si c'est pas forcément sur Delos (ils savent pas ce qu'ils loupent), ça nous fait bien plaisir !

K comme KILO
Le poids du bateau: au port, le bateau avait une fâcheuse tendance à pencher sur l'avant (50m. de chaîne et une ancre de 14kg) et sur tribord (une grosse annexe, 2 ancres de secours, 2 bidons de gazole, 1 bidon d'essence, 3 bouteilles de gaz...) .
Notre poids: malgré la vie au grand air, nous n'avons pas maigri... peut être à cause des apéros quotidiens...!

L comme LECTURE
Livres lus par:

Marie et Etienne:
- Le dernier coyotte, M. Connelly
- Cul de sac, D. Kennedy
- Pourquoi j'ai mangé mon père, R. Lewis
- Les égouts de Los Angeles, M. Connelly
- La trilogie berlinoise, P Herr
- Les fables de l'humpur, P. Bordage
- L'épéee de Darwin, D. Simons
- Gone, baby gone, D. Lehane
- Prières pour la pluie, D. Lehane
- Ténèbres, prenez moi la main, D. Lehane
- Wonderland avenue, M. Connelly
- La mandoline du capitaine Corelli, L. de Bernières
- La lune était noire, M. Connelly
- Debout les morts, F. Vargas
- Le rouge et le noir, Stendhal
- L'envol des anges, M. Connelly
- L’assommoir, Zola
- L'accusé, Grisham
- Premier de cordée, F. Roche
- Le poète, M. Connelly
- Nana, Zola
- Quelqu'un d'autre, T. Benacquista
- La blonde en béton, M. Connelly
- Les arcanes du chaos, M. Chattam
- Le livre des illusions, P. Auster
- Los Angeles river, M. Connelly
- Wonderland Avenue, M. Connelly
- Le dernier coyote, M. Connely

Etienne:
- Les fiancées du pacifique, J. Moyes
- Chroniques de San Francisco, Maupeen
- Nouvelles chroniques de San francisco, Maupeen
- Autres chroniques de San Francisco, Maupeen
- Babycakes, Maupeen
- D'un bord à l'autre, Maupeen
- Bye bye Barbary Lane, Maupeen
- Michael Tolliver est vivant, Maupeen
- Malavita, Benacquista
- Malavita encore, Benacquista
- Illusions perdues, Balzac
- Malvil, R. Merle
- L'échequier du mal 1, D. Simons
- L'échequier du mal 2, D. Simons
- Les petits secrets d'Emma, S. Kinsella
- Moon palace, P. Auster
- L'épée de Darwin, D. Simons
- Ceux qui sauront, P. Bordage
- Pardonnez nos offenses, R. Sardou
- Le désarrois de Ned Allen, D. Kennedy

Marie:
- Les charmes discrets de la vie conjugale, D. Kennedy
- Sa majesté les mouches, W. Golding
- Les raisins de la colère, J. Steinbeck
- Le marin de Gibraltar, M. Dumas
- Le chien des Baskerville, C. Doyle
- Sanas aucun remords, T. Clancy
- Une femme heureuse, M. Chapsal
- La glace noire, M. Connelly
- Candide, Voltaire
- Maudit karma, D. Safier
- Lumière morte, M. Connelly
- Sans famille, H. Malot
- Les trois mousquetaires, A Dumas


Beaucoup de ces livres nous ont été prêtés par Edouard et Sybille. Un grand merci à eux pour nous avoir permis de nous occuper pendant les longues heures de quart et nous avoir fait découvrir ces auteurs.

M comme METEO
On s'est rendu compte que dans la "vraie vie", la météo n'a que peu d'impact sur notre quotidien (on prend le parapluie ou non?). Cette année par contre, la météo a dictée notre vie.
On a téléchargé un nombre incalculables de fichiers météo de la NOAA (météo marine américaine) ( sur Zygrib). Les prévisions étaient fiables mais très souvent sous évaluées (on a plus d'une fois maudit Rémy qui nous annoncait rafales à 22 noeuds alors qu'on avait 40 établit).
On a passé des heures a faire défiler les fichiers téléchargés avec toujours la même question: on y va ou on y va pas?
PS: Pour ceux qui consultent Zygrib, quand c'est jaune, il faut pas y aller (c'est un peu "sportif")

N comme NUIT
La nuit en mer, c'est un autre monde: magnifique, inquiétant, fatiguant.
Magnifique: On a vu des cieux étoilés à couper le souffle avec tellement d"étoiles filantes qu'on ne sait plus quoi faire comme voeux, de superbes levers et couchers de lune et une voie lactée dont le nom devient évident.
Inquiétant: La nuit, quand il n'y a pas de lune, on ne voit rien! On avance dans le néant. On essaye de décrypter le langage des feux (il va où celui là?) (la luciole au ras de l'eau c'est un filet?) et on écoute.
Fatiquant: On fait des quarts de 2 heures. C'est bien parce que c'est court et c'est pas bien parce que c'est court (2 heures de quart tu vois pas trop le temps passer, 2 heures de sommeil, t'as pas trop eu le temps de dormir...!)

O comme OEUFS
Avant de partir, on lisait beaucoup de blogs où le problème de conservation des oeufs tenait une place importante. A croire que les gens en mer ne mangeaient que des oeufs!
Maintenant, on comprend mieux cette problématique de la conservation des oeufs. On a en effet jamais mangé autant d'oeufs que cette année (et si peu de viande). Et oui, les oeufs c'est pratique: on en trouve partout, c'est pas cher, ça se garde sans frigo assez longtemps, c'est plein de protéines et on peut les cuisiner de nombreuses façons différentes (dur, mi mollet, à la coque, en omelette, brouillées, sur le plat, cassés dans les pates, et c'est essentiel pour faire des gâteaux).

P comme PILOTE
Sur les 5857 milles nautiques parcourus cette année (eh oui!!), notre pilote automatique a du barrer environ 5700 milles... . Autant dire qu'on le considère comme un équipier à part entière capable de barrer aussi bien au près qu'en surf au portant, quelques soient les conditions de mer et de vent.
Merci pilote !
(pour ceux que ça intéresse, il s'agit d'un pilote raymarine SPX 5)

Q comme QUARTS
Cf nuit (il y a quand même 26 lettres...!)

R comme RETOUR
On a ramené le bateau à bon port, il est en France, au sec, en parfait état (delos est à vendre: http://avendresunfast31.blogspot.com/) :-)
Maintenant on entame notre retour: on a quelques appréhensions sur le nouveau rythme de vie qu'il va falloir adopter, sur la vie en Moselle :-) , sur la reprise du travail et sur la tenue vestimentaire (ça fait 5 mois qu'on a pas mis un pantalon et on ne porte pas de chaussettes avec les tongs!).
Néanmoins, on est très heureux de revoir tout le monde, on est impatient de choisir un appartement et pis on a le mariage à préparer!


S comme SATELLITES
Sur Delos, on aime les satellites! On navigue par satellite (le GPS avec le traceur ça change tout), on téléphone par satellite (c'est quoi la météo pour demain?) et on s'éclaire au satellite (les nuits où il y a la lune, c'est cool).



T comme THON
On est loin d'être des pêcheurs mais bon, on a eu la chance de ramenner quelques beaux spécimens. N'empêche, une fois la bête ramenée à bord, c'est pire qu' à la boucherie. Parce que la bestiole, elle a qu'une envie, c'est de regagner la mer, et pour ça, elle donne des grands coups de queue dans le fond du cockpit à nous péter le levier du moteur. Il faut donc la prendre par les ouïes, lui sectionner la nuque avec le grand couteau (là, il y a du sang partout !!) puis c'est parti pour l'ouverture des entrailles où l'on plonge les mains pour retirer les viscères, enfin on découpe le monstre, on coupe les nageoires, la tête et la queue et on lève darnes et filets. 




U comme ULYSSE
On a baptisé le blog Delos31 parce que c'est un sun fast 31 mais aussi en référence au dessin animé Ulysse 31. Avec un titre pareil, il ne faut donc pas s'étonner qu'on ai pas réalisé le voyage de Christophe Colomb mais qu'on ait plutôt suivi la route d'Ulysse des colonnes d'Hercules (Gibraltar) à Ithaque en évitant Charybe et Scylla (les monstres du détroit de Messine) et en résistant aux chants des sirènes (le long de la côte Italienne).


V comme VOLCANS
Une année volcanique bien mieux que les cours de géologie de 4ème qu'on aurait pourtant dû réviser. On a eu la chance de voir de près ou de loin de nombreux volcans actifs ou non: Lanzarotte, Teide, Vulcano, Stromboli, Etna et Vesuve.


W comme WIFI
Autant la télé ne nous a pas du tout manqué, autant, on a jamais réussi a se passer d'internet. Question sécurité, pour la météo, internet c'est pratique, fiable et gratuit. Mais internet à bord c'est beaucoup plus que ça, c'est un lien avec tout: on écrit aux amis et à la famille, on peut se tenir au courant de l'actualité (si on veut), on se téléphone par skype, on télécharge des séries... . 
Si c'était à refaire, on investirait dés le début du voyage dans une antenne wifi amplifiée, mais pour autant, on a toujours réussi à trouver des réseaux non sécurisés pour se connecter (avec un gros bémol pour l'Italie).


X comme XAVIER
Xavier, mais aussi Alex, Rémy, Flo, Edouard, Sybille (et presque Adrien), Marie-Claude, Nicolas, Claire, Nico, Mathilde, Fabienne, Xavier, Simon, Elodie et Stéphane, sont venus partager un bout de notre aventure (cf page "Equipier" sur le blog) et ça nous a fait super plaisir !


Y comme YAM'S
Le Yam's reste un jeu facile à jouer à 2 même avec un peu de clapot, tout en prenant l'apéro.


Z comme ZENITUDE
Si une année en bateau ne se résume pas à devenir zen, depuis qu'on est rentré on trouve tout le monde stressé... .

















mardi 13 septembre 2011

De La Ciotat à Marseille

A moi de prendre la main (la dernière) après quelques jours merveilleux passés avec Marie et Etienne à La Ciotat, les calanques et Marseille.

La Ciotat, petit port industriel, (ils fabriquent toujours des bateaux) est une ville agréable mais pas uniquement touristique, ce qui en fait son charme. La vieille ville et son port bénéficient d’un cadre urbain des plus attrayants par la beauté de son architecture et de ses monuments historiques.

De La Ciotat, grâce à la voiture, nous avons pris la Route des Crêtes qui relie La Ciotat à Cassis par le massif de Soubeyran. Mais pas de chance ! Le brouillard était encore au rendez-vous (rappelez-vous Madère !). Mais, au retour , quelles magnifiques perspectives des falaises abruptes sur la Méditerranée et l'intérieur du massif !

La calanque de Port Miou à Cassis : un chemin balisé et bien expliqué, nous a permis de visiter ce site exceptionnel et merveilleux.
Cassis, petit port magnifique mais peut-être un peu trop touristique…
Une joyeuse soirée passée avec Fabienne et Xavier.









Départ de La Ciotat vers Marseille : Au revoir à Fabienne et Xavier… 















En sortant du port la première chose que l'on aperçoit ce sont ces curieux rochers de poudingue roux surgis de la mer et si étrangers à la Provence calcaire " le bec de l'aigle"



J'ai tenu la barre un bon moment : mes premiers essais en navigation…



Arrêt paradisiaque pour manger et se baigner à la calanque de Morgiou

La navigation et l'entrée dans le port de Marseille est grandiose.

Port de Marseille : nous avons eu une place exceptionnelle, au milieu du port et au bout d'un ponton. La vue sur tout le port et le silence en pleine ville était extraordinaire!



Nous avons visité différents lieux dont la "cité radieuse" de Le Corbusier et apprécié les visites de Rémy à plusieurs reprises.

Navigation vers le port de l'Estaque au petit matin, et un peu de nettoyage (ça sent la fin)
Merci à Marie et Etienne pour leur accueil, les bons petits plats et ces moments inoubliables.
Notre belle France peut faire envie à beaucoup.

Marie-Claude

mercredi 7 septembre 2011

Retour, suite

Après avoir profité de l'animation de île de Procida, on a continué à avancer tranquilement un peu chaque jour. On s'est arrêté sur l'ile de Ventotene puis de Ponza. Ces 3 îles nous ont beaucoup plu et on s'est dit que ce serait sympa d'y retourner un de ces jours en évitant la haute saison.

En effet, durant la journée, les mouillages sont completement saturés. Vers 10h une nuée de bateaux plus ou moins grands, principalement à moteur viennent envahir le petit coin de paradis. La journée est ponctuée de cris, de bruit de moteur, de vagues déclenchés par le passage des engins, sans compter le stress lié à la surveillance pour essayer d'éviter d'aborder un autre bateau qui a eu l'intelligence de mouiller à moins de 10 mètres de notre précieux navire. Enfin, à 18h, tout le monde repart et le mouillage redevient paisible!

A Ponza, après avoir fait les pleins de gazoil et d'eau à des prix invraisemblables (10 euros les 150 litres d'eau!!!), on a fait route vers la Sardaigne: une traversée de 150 milles au moteur avec une chaleur étouffante !








On a quand même réussi à pêcher... un thon ! Et pas n'importe quel thon, un thon énoooooorme, le plus gros qu'on ai jamais pris et compte tenu de notre expérience des thons, ça veut dire quelque chose !!!!






Bon après ça, on a bouffé du thon pendant une semaine: tartare de thon, rillettes de thon, thon à la plancha, pâtes à la bolognaise au thon, pain bania de thon, carpaccio de thon (genre forest gump avec les crevettes...).






Arrivé en Sardaigne, on a profité d'un joli mouillage pour affronter sereinement les bouches de Bonifacio et le retour en France le lendemain matin.
Les premières impressions à Bonifacio sont étranges, on entend parler français partout, on écoute toutes les conversations, on fait une orgie de magazines, un savoure des Pietra... Le lendemain en fin d'aprem, on repart pour Calvi. On ponctue la nav d'un arrêt dans une anse au Sud de Figari et d'une pause déjeuner dans la réserve de Scandola. La Corse reste la Corse: "La plus belle île de la Méditerranée, peut être même du monde..."

Pause baignade dans la réserve de Scandola

Arrivée sur Calvi
N'empêche après 5 jours d'attente à Calvi pour cause de météo défavorable (35-40 noeuds au mouillage et l'annexe qui décide de faire un salto avec le hors bord !!), on est bien content de reprendre la mer pour le continent.






La traversée se fait une nouvelle fois principalement au moteur pour ne pas changer et on fini par mettre les voiles pour l'arrivée entre l'île du Levant et Port Cros, où l'on jette l'ancre à la nuit tombée.
On repart le lendemain tôt pour arriver à temps à la Ciotat pour accueillir la maman de Marie (et récupérer notre Twingo!).
Depuis, on fait les touristes: route des crêtes, visite de Cassis, de Port Miou, croisière dans les calanques, visites de Marseille et on fête notre retour avec Fabienne et Xavier (samedi dernier) et Rémy et Flo cette semaine.
Il ne nous reste plus qu'à rallier Port Saint Louis du Rhône (26 milles de Marseille), faire quelques travaux pour préparer l'hivernage et on devrait rentrer vers le 15 septembre !!!

vendredi 19 août 2011

Sur la route du retour


Et oui! ca y est, c'est déja presque la fin de cette belle année pour nous et nous avons donc entamé la route retour.
On est parti de grèce le 6 aout pour une traversée paxos - Crotone d'une trentaine d'heures tranquille bien que quasiment sans vent (on a du faire 7 heures de voile...).
Arrivé à Crotone on a profité d'avoir de l'eau et de l'éléctricité à profusion (notre dernier port avec eau et électricité était Lipari environ 2 mois plus tôt) pour rincer le pont et tout ce qui doit être rincé à l'eau douce, faire des lessives, démonter le hale bas... .
Le lendemain (mardi) on repart vers rocella un peu plus au sud où on avait déjà passé presque une semaine à l'aller.
Vendredi soir, après avoir pas mal hésité (car le météo réelle n'était pas la même que celle prévu sur notre ordi...) on part pour pouvoir faire une traversée à la voile: le moteur et son doux bruit commencent à nous rendre fous... . En plus, la nuit, il fait frais ce qui n'est pas des plus désagréables car les journées sont chaudes... très chaudes.

Séchage des cirés et harnais après les 40 noeuds de vent
Au petit matin, juste avant d'arriver à Taormina (Sicile) on se prend 40 à 45 noeuds en passant au sud du détroit de Messine et 2 heures plus tard tout redevient calme quand on mouille devant Taormina.
Le mouillage de Taormina avec l'Etna au fond

Le lendemain (dimanche) on repart ! On suivait la météo depuis plusieurs jours pour passer le détroit de Messine dans de bonnes condtitons... tu parles !Le vent devait être nul et le courant avec nous... . le courant était bien avec nous par contre le vent a soufflé à 30 noeuds de face toute la journée ce qui a levé pas mal de mer (vent contre courant). On avançait entre 2 et 3 noeuds et le bateau tapait dans les creux. C'était assez dur mais on a tenu bon (on en a vu faire demi tour) et on est passé!
Arrivé à l'entrée nord du détroit la mer est calme et on profite d'un tout petit vent de travers qui nous mènera très doucement pendant toute la nuit jusqu’à Stromboli. On a même réussi à pecher (fait assez rare pour le signaler...!) mais c'était un bébé thon donc on l'a relâché (taille d'un bon maquereau).

l'île de Stromboli
Arrivé à Stromboli, on décide de continuer et d'aller jusqu'à Capri. Finalement le vent en a décidé autrement et on dévie un peu notre route pour s’amarrer mardi matin à Agropoli contents d'avoir bien avancé.










A Agropoli on fait une "pause" et on en profite pour aller visiter Paestum où il y a un site antique remarquable avec plusieurs temples grecs magnifiquement conservés.

Un des temple du site de Paestum

Et puisqu'on est en campanie on a également visité une ferme/fromagerie qui fabrique la mozzarella di bufala campana.

Les  bufflonnes

La fabrique de Mozzarella






























Après 2 jours d'escales on a continué notre route vers l'ile de Procida (en face de Naples) que l'on s’apprête à aller visiter.

jeudi 11 août 2011

L'odyssée des baies fermées


A nous de prendre la main sur le blog d'Etienne et Marie, après notre semaine de rêve passée en leur compagnie dans les îles Ioniennes. En Grèce... Et oui, un acte bien militant en ce temps de crise !


Tout commença par...nulle part. Le vol Stuttgart – Patras nous mena en fait, loin, dans un aéroport militaire, au milieu de champs d'oliviers et de biquettes ! Quitter les lieux en l'absence de bus et en ce temps de grève nationale de taxis apparu de suite comme un problème.  C'était sans compter sur l'amabilité grecque, dont le digne représentant au profil bien marqué nous conduisit dans une bourgade connectée au reste du monde.

Le lendemain, enfin les retrouvailles matinales avec nos amis et hôtes à la bonne mine, tannés par le soleil ! Bien content de se retrouver ! Puis direction l'île de Lefkada, où Delos 31 mouillait tranquillement en nous attendant.

On prend vite ses habitudes sur quelques m2 à cinq... Comme toute journée, celle en bateau commence par un p'tit dej. La tradition a voulu qu'il soit agrémenté de la quotidienne chasse à la guêpe. Différentes méthodes ont pu être exploitées... La plus efficace restant celle d'Etienne, aux ciseaux (une technique jusque là inconnue de la plupart, un peu trash au réveil...).

Ce temps propice à libérer les instincts primaires laissaient bien souvent place à une baignade, puis un apéro, puis à une baignade, puis à ...







Non, on a aussi navigué dans des endroits plus que splendides ! Et dans de bonnes conditions en plus : des pointes à  6 nœuds, génois et grand' voile tendus, le tout avec 2 ris, le taud  bien rangé dans la cale, à côté du winch dans lequel viennent se lover les bouts. On aurait bien sorti le spi quand même ! Et oui, parce que le voilier, c'est aussi un langage! Et une technique. Marie nous a beaucoup impressionné en la matière.



Nous nous posions généralement dans de jolies baies fermées bordée d'oliviers et de cyprès (« private joke »), presque exclusivement au mouillage, ce territoire se prêtant bien au « camping sauvage ». 





Bien que ce ne fut pas l’empilage de bateaux, nous n'étions souvent pas seuls pour profiter de la magie des lieux. C'était l'occasion d'observer des voisins improbables. Par exemple les résidants d'un yacht parmi lesquels figuraient des enfants dotés d'engins pour gosses de riches, mi jet-ski, mi sous-marin. « A rendre fous », dixit Steph »!




Bon, sinon, comme l'illustre la vidéo, on a quand même passé pas mal de temps à faire trempette dans une eau turquoise. La baignade était salvatrice sous ce cagnard. Et c'était aussi l'espoir d'essayer de faire une « octopuss salad » maison. Ce qui n'arriva pas bien sûr. Nous avons cependant eu le plaisir d'assister à une lutte acharnée d'Etienne contre une seiche. Seul au couteau, en apnée pur par 6m de fond, à se prendre des jets d'encre dans la tronche...
Bredouilles, nous nous rabattions sur la bonne vieille salade grecque pour remplir nos estomacs. Orgie de feta et d'olives dans la semaine. Et Marie, reine des pastas, quelles que soient les conditions...

Et ce ne sont là que quelques morceaux choisis bien sûr. On aurait pu parler du vieux grec gueulard, de l'annexe, des dauphins et des espadons, des familles recomposées, des chants à capella en sirotant une Alpha, de l'eau citronnée, et de tout le reste...

Quoi qu'il en soit, on remercie encore Etienne et Marie qui nous ont permis, grâce à leur superbe projet, de passer des instants comme ceux là avec eux.

Bon vent à tous les deux, bon courage pour la remontée, et revenez nous en pleine forme !!!

Simon, Elo & Steph

mercredi 3 août 2011

Live on & under the water

La vidéo de la semaine passée avec Elodie, Simon et Stéphane (par Stéphane)


jeudi 21 juillet 2011

De Kerkira (Corfou) à Levkada

On se doutait bien que notre dernier article susciterait quelques réactions mais là on a explosé le nombre de commentaires! 
Un grand merci à tous pour l'enthousiasme dont vous avez fait preuve à l'annonce de notre mariage que ce soit dans les commentaires ou par mail ! Cela nous a fait très plaisir !!!
Depuis, on a un peu la tête dans les nuages et on profite au mieux de notre séjour en Grèce. 
Si à notre arrivée, on n'a pas eu le coup de foudre, du genre, "ouais c'est pas mal" (limite blasé), on s'est depuis complètement laissé séduire par les îles Ionniennes.
On est ainsi resté plus de dix jours à l'ancre dans la baie de Gouvia, pas très loin de Corfou à profiter du soleil, de la baignade, des gyros pita chez Georges, de nos excursions à Corfou et surtout des longues soirées avec nos voisins de mouillages. On a en effet rencontré un couple de navigateurs très sympa avec qui on a passé pas mal de temps.

La citadelle de Corfou














Nos voisins de mouillage


Delos au mouillage à Gouvia























L'escale n'a pour autant pas été exempt de petits désagréments, prétexte à prolonger. Attention, le paragraphe suivant va être technique !
La poulie qui entraîne la pompe d'eau de mer qui sert à refroidir le moteur a vu son centre littéralement meulé par l'axe de la pompe. On a commandé la dîte poulie le jeudi et on nous a promis qu'on aurait la pièce le samedi. Dans le même temps, chez un autre shipchandler (le magasin qui vend des articles de bateau), on nous a gravé sur carte SD la carte marine des îles ionniennes. De retour au bateau, la carte ne fonctionnait pas. De retour au magasin (y a quand même près d'un mille à faire avec notre petite annexe et notre 4ch au milieu du trafic ininterrompu de voiliers, bateaux à moteur, méga yachts de toutes sortes), après deux jours d'attentes, de "revenez plus tard", le gérant nous annonce dans un parfait français que comme nous pouvons le voir sur son appareil,la carte fonctionne et que si on n'est pas contents, comme on est en Grèce, il va parler en grec et ce sera tout. On rumine tout le dimanche après cette maudite carte et ce c.. de vendeur et on y retourne le lundi bien décider à faire valoir nos droits. On est reçu par un autre vendeur plus jeune, plus compétent et prêt à dscuter et appeler le SAV du fournisseur de la carte pour régler le problème. Un quart d'heure après, il nous présente ses excuses et nous indique qu'il va nous graver une nouvelle carte. Bon, on a quand même dû revenir le lendemain soit le mardi mais on a quand même eu notre carte !
Pendant ce temps là, on est passé tous les jours chez l'autre vendeur qui nous disait, sûr, demain vous avez votre poulie. Finalement, on l'a eu que le mercredi.
De retour au bateau pour le remontage et après une longue discussion avec le voisin, on est tombé d'accord pour dire que la poulie n'était pas le seul problème et que l'axe, il devrait pas avoir la forme là. De nouveau, on s'est sentis abattu en pensant à la semaine d'attente qu'on allait passer pour obtenir un nouvel axe. Heureusement pour nous, de retour au magasin, un technicien nous a garanti qu'avec deux rondelles en plus, ça allait tenir. Depuis, on inspecte fréquemment le moteur pour voir si ça fonctionne. On est pas super rassuré mais pour l'instant, ça a l'air de tenir.


Au portant, à fond !
Après ces épisodes, on a encore eu dû mal à quitter notre mouillage et nos voisins mais on s'est finalement décidé à rallier levkas via un petit mouillage au sud de Paxos. Deux nav de 35 milles avec un peu de moteur le matin et du portant tout l'après midi avec des belles pointes à 7 noeuds.




On a passé le pont flottant marquant l'entrée du canal
entre levkas et le continent lundi soir (le 18) pour mouiller l'ancre à Ligia.





Au mouillage à Ligia (en train de lire vos commentaires!)

  On est maintenant depuis 3 jours près de Nidri dans une magnifique baie complètement fermée entourée de montagnes aves des oliviers, des pins et des cyprès. Il y a toujours beaucoup de soleil mais les après midi, on se prend de grosses rafales de vents (45 noeuds).
Une petite vidéo de notre mouillage (et des rafales même si on ne se rend pas trop compte):