Traversée Minorque Sardaigne

Après de nombreux mois passés en Espagne (la côte sud de l'Espagne, les Canaries et les Baléares), notre pavillon commençait vraiment a s'épuiser... il était temps de partir !

Alex nous a rejoint à Majorque la semaine dernière et c'est donc à 3 que nous avons fait les 210 milles qui nous séparaient du sud de la Sardaigne.

On a commencé la traversée sous spi à fond, puis le vent a un peu monté, on a donc remballé le spi, pris 2 ris, et on a continué à quasiment 6 nœuds. Dans la soirée, le vent a un peu baissé et on a passé une nuit tranquille.

Le lendemain, le vent est carrément tombé (ah la méditerranée !) et on s'est résolu à allumer le moteur. Mais cette deuxième journée a été riche en émotion... d'abord on a pêché un ENORME thon ! Après avoir réussi à maitriser la bête, on l'a vidée, nettoyé le cockpit, et débité directement.

Pendant que je préparais le repas du soir (tartare de thon... !) un oiseau fatigué est venu se reposer quelques instant sur notre bôme (bon, j'avais quand même un peu peur parce que je trouvais qu'il lorgnait un peu trop sur le thon...).  

le tartare de thon

  

Puis le soir, à la tombée de la nuit, c'est un autre tout petit oiseau qui est venu se poser. On ne sait pas exactement ce que c'était comme oiseau, mais on s'est dit qu'il n'avait rien à faire là, à plus de 100 km de la première côte. Il avait l'air épuisé. Il a fini par rentrer dans le bateau et ne bougeait presque plus. On lui a d'abord préparé un petit bol avec de l'eau et du pain, mais ça n'a pas eu l'air de l'intéresser. On l'a donc mit dons une boîte avec de l'eau et des biscottes (qu'il ne soit pas dit qu'on ne sait pas recevoir !), on a sorti la boîte et on s'est dit qu'il allait se reposer pendant la nuit et qu'on le relâcherait le lendemain matin (c'est mignon, non ? ). Malheureusement, le lendemain quand on est arrivé, l'oiseau était raid mort.

Peut être qu'il aimait pas les biscottes... .

C'est donc au petit matin qu'on est arrivé à Calasetta et qu'on a mouillé l'ancre devant le port après une deuxième nuit au moteur et en partie dans le brouillard.

PS: si vous connaissez le nom des oiseaux ça nous intéresse (elle est bizarre cette phrase). Et si vous connaissez d'autres méthodes pour sauver un oiseau, ça nous intéresse aussi... (ça s'est pour pas avoir de problèmes avec la LPO...)

Etienne Etienne Etienne... !

Comme beaucoup d'entre vous sont fans des cheveux d'Etienne, en exclusivité et pour quelques jours seulement... quelques photos !

Les Baléares

Depuis le départ de Nicolas et Claire, nous essayons de gagner le port de Mahon sur Minorque.
Mahon constitue le meilleur port pour entamer une traversée vers la Sardaigne. On avance lentement car comme le vent souffle de l'est et qu'on est pas trop motivé pour tirer des bords, on profite des calmes plats pour faire des étapes de 30 milles au moteur.

Traversée entre Ibiza et Majorque:
on a quand même tenté d'envoyer le spi
 qu'on a du remballer faute de vent...

De port Sant Antoni sur Ibiza, on a rallié Portinatx au nord est de l'île puis on a traversé pour rejoindre port Andraitx au sud ouest de Majorque.
On a ensuite longé la côté nord de majorque, fait une halte à port Soller (au milieu) et depuis mercredi, on est à Pollença au nord est de Majorque.

Au mouillage à Sant Antoni

Etienne le long de la côte nord de Majorque

Les Baléares sont des îles magnifiques. Oui, je sais à nous entendre, tout est beau (la propagande comme nous en accuse certain): les Canaries, Madère, le Maroc donc pour confirmer mon propos, je citerai l'homme qui nous sert de guide (Alain Rondeau pour ne pas le nommer), celui qui comme l'a très justement fait remarqué Nicolas, "a navigué partout!": "Tout ceux qui parlent des côtes des Baléares partout défigurées par une urbanisation intensive n'ont certainement jamais navigué dans ces parages" et "la navigation à quelques centaines de mètres de cette côte nord permet de découvrir un des plus beaux panoramas de la Méditerrannée occidentale", c'est dire si c'est beau!!!!

Fornalutx

On a une petite préférence pour l'instant pour Majorque car outre les mouillages paradisiaques avec une eau turquoise, on trouve de très jolis villages avec ruelles, petites places, pierres apparentes à quelques kilomètres dans les terres (Soller, Fornalutx, Pollença). Si on recontre également des immeubles en bord de mer, ils sont beaucoup plus discrets (port Andraitx) et inexistant sur les côtes sauvages.





La capitale, Palma, où l'on s'est proménée une journée mérite également le détour.

La Cathédrale de Palma de Majorque

Palma de majorque

PS: Pour ceux qui sont tombés sur ce blog en espérant y trouver des infos utiles, sachez qu'à Port Andraitx, sur la rive côté port de pêche, au ponton on n'a payé pour notre canot au mois de mai que 6 euros par jour (hors eau (+ 4 eur/jour) et électricité (+4 eur/ jour aussi) eh oui faut pas rêver quand même quoique les contrôles sur l'électrcité nous ont semblés limités (surtout la nuit)...)
Autres infos utiles, si vous accostez par hasard à Port Soller aux allentours du deuxième dimanche de mai, ne soyez pas étonné voir effrayé d'entendre des coups de canons, des coups de feux, sentir une forte odeur de poudre, voir une foule en mouvement, des feux d'artifices en plein jour dans ce port militaire, il s'agit juste des habitants qui commémorent la bataille que se sont livrés les maures et les chrétiens en 1561. Si vous débarquez, prêt à en découdre avec la population locale, ne soyez pas non plus surpris si on se jette sur vous (y compris les enfants) pour vous marquer de noir!

Ibiza !!

Selon la tradition, nous prenons la main sur le blog de Marie et Etienne : Nicolas (le frère de Marie) et Claire (sa femme). Nous avons passé une semaine aux Baléares sur le bateau.

Nous les avons retrouvés à Ibiza. La vieille ville d’Eivissa (la ville principale de l’île Ibiza) est sympa à voir (pas plus de 2h de visite, dégustation d’une bière comprise).

Malgré du gros temps (vent et vagues), nous avons tenu à aller jusqu’à la petite île de Formentera. Après quelques renvois dans la mer, une petite crique très sympa nous a récompensés.

Le lendemain, visite de Formentera en vélos et tandem : grand soleil et pas trop d’efforts : l’île est plate (même si Marie vous dira le contraire).

Une belle navigation grand largue nous a ramené sur l’île principale dans une crique paradisiaque où nous avons jeté l’ancre et testé le barbecue. Hélas, les méduses nous ont dissuadés de nous baigner dans l’eau turquoise.

Dernier jour : navigation au près jusqu’à San Antoni. Régate avec un autre voilier : perdu, pêche avec la traine : perdu, Paëlla sur le port : gagné.

Globalement vacances très sympas !