samedi 26 mars 2011

A la découverte du haut atlas marocain

"Coincés" au Maroc pour cause de météo, nous avons décidé d'en profiter pour visiter le haut atlas au sud de Marrakech. Nous avons été complètement séduits par ce petit voyage. On a vu des paysages magnifiques (dont beaucoup d'ailleurs servent de décors de films) et on a même fait du ski ! Et oui !
Les soirs, on avait mal aux yeux tellement on avait admiré les paysages toute la journée !

Découverte en images:

arrivée dans la vallée de l'Ourika 

Oukaïmeden qui est la station de ski la plus haute d'Afrique (2600m en bas). La station était fermée mais on a quand même pu faire une descente après être montés à pieds dans la neige avec un guide. C'était grandiose !

la station 


le bas de la station


Ensuite, nous avons repris la route en direction de Ouarzazate par le col du Tizi-N-tichka et visité la Kasbah du Glaoui de Marrakech ( le dernier seigneur de l'Atlas (1878 - 1956) et qui comptait un millier de femmes dans son harem ! ) (du coup, il lui fallait une grosse maison...!)


les nouveaux résidents




Toujours sur la route de Ouarzazate, nous avons visité le Ksar Aït-Benhadddou, classé au patrimoine mondial de l'Unesco et qui a servi de décors pour de nombreux films: Gladiator, Astérix et Obélix... 



On the road:











lundi 21 mars 2011

Bilan des 6 mois

Et oui, ça y est, ça fait déjà 6 mois que nous sommes partis ! Pour essayer de vous faire partager nos sentiments, nous vous proposons un retour sur cette demi année:

- Les travaux: 
Ils nous ont pris plus de temps que prévu mais nous donnent entière satisfaction. Pour le moment, tout ce qu'on a changé tient et fonctionne: les hublots sont étanches, les passes coques n'ont pas bougés, le pilote et le traceur de carte sont nos équipiers les plus vaillants, le radar n'est pas tombé de son support (même si le scotch qui tient le fil le long dans le mât se décolle très régulièrement...) On touche du bois et on espère que ça va durer.

- La navigation: 
Nous sommes très contents du bateau. Il marche bien, même avec peu de vent et tient bien dans les coups de vent. Etienne assure parfaitement son rôle de skipper et Marie se révèle être un équipière de choc! On aime bien se congratuler parce que si on le fait pas, vu qu'on est tous les deux, personne le fait!
Nous faisons depuis le début des quarts de 2 heures. C'est en général plus court que beaucoup d'autres équipages mais ce rythme nous convient bien. Nous sommes toujours vigilants pour respecter les règles de sécurité: on s'attache toujours la nuit peu importe les conditions météo, de jour, si l'un de nous est seul à l'extérieur, il porte  au moins son bracelet "homme à la mer" (si on tombe à l'eau, une alarme se déclenche).
Nous déplorons pour l'instant que peu de casse: 2 coulisseaux de grand voile, 2 fois la vis qui fixe le support du  pilote sur la barre franche (désormais remplacé par un boulon qui traverse la barre et qui est tenu par un écrou autobloquant: c'est moins beau, ça a niqué le vernis et créé une entaille mais c'est plus efficace y compris par 50 noeuds!!), le bloqueur de l'enrouleur (pas remplacé car bien qu'on soit parvenu à trouver le même modèle, il était défectueux, on espère voir ça en Espagne) et c'est a peu près tout si ce n'est la grand voile qui a bien ragué sur les haubans et présente quelques déchirures et la coque qui commence à se couvrir d'algues!!.

- Les escales:
On aurait préféré écrire ces lignes à Gibraltar, mais la météo en a décidé autrement... nous sommes donc toujours au Maroc en attendant que le détroit "s'ouvre" (que les vents soient ouest).
Nous avons visité l'Espagne coté Méditerranée, le Maroc, les Canaries et Madère. Nous n'avons pas pu profiter pleinement de l'Espagne car la descente a été rapide. Les îles de l'atlantique nous ont beaucoup plu et nous ont permis de passer l'hiver au soleil. Pour les Canaries, nous avons été agréablement surpris. Les paysages sont très variés: les plages de Maspalomas, le parc national du Teide, le parc du volcan à Lanzarotte, les villes comme la Laguna, Santa Cruz de Ténérife ... ou l'île de la Gomera. Madère aussi nous a charmé: bien que volcanique comme les Canaries, l’île est beaucoup plus humide et la végétation est luxuriante. Quant au Maroc, nous avons visité Rabat et Casablanca qui sont de très belles villes et nous partons normalement demain faire un tour dans le haut atlas via Marrakech.
Nous sommes donc contents de tout ce que nous avons découvert. Nous regrettons néanmoins de ne pas avoir fait plus de mouillages: il n'y a pas ni aux Canaries ni à Madère, et encore moins au Maroc de petites criques paradisiaques et abritées des vents. Nous espérons donc que les prochains 6 mois seront plus propices aux mouillages autant pour notre plaisir que pour notre porte monnaie!

- La vie à bord:
La vie sur notre maison flottante se déroule très bien. Malgré la petite taille du bateau nous nous ne sentons pas à l'étroit et ne manquons pas de place (même si c'est sur... dès qu'on veut quelque chose on doit "démonter" la cabine!). Il nous arrive même parfois de parler de chambre en parlant de notre cabine ou de ne pas mettre le pied à terre de toute la journée (quand on est au port).
L'équipage, bien que 24h sur 24 ensemble se supporte parfaitement bien! ;-)

En résumé: nous sommes heureux d'avoir tenté cette expérience et ravis d'avoir encore 6 mois pour découvrir la Méditerranée!

Ah oui, et on ne se coupe plus les cheveux!

samedi 12 mars 2011

Faux départ

On devait partir hier en direction de Faro au Portugal. A midi, on était prêts, on avait tout fait: nettoyage du pont des fientes de goélands, les pleins d'eau et de gazole, rangement et calage à l'intérieur, approvisionnement en pain frais et les formalités de sorties.
Par acquis de conscience, on télécharge une dernière météo et là, c'est le drame, tout a changé. Après une heure passée à retourner la météo dans tous les sens et à envisager d'autres destinations: la Barbate près de Cadix en Espagne, Tanger, Kenitra, ou Rabat au Maroc, la décision s'est imposée, on ne peut pas partir. :-(
Nous sommes donc retournés voir les autorités... et nous allons profiter de ces quelques jours de rab (y a un jeu de mots en rapport avec la capitale) pour visiter un peu le Maroc.

jeudi 10 mars 2011

De Madère au Maroc sans toucher les éclairs



Nous partons vendredi à 14h sans savoir où on va. On prévoit une traversée de 5 ou 6 jours mais la météo est changeante et c'est en cours de route, selon l'évolution, que l'on décidera si on s'arrête au Maroc, si on pique sur le Portugal ou si on passe le détroit de Gibraltar.
On sait en tout cas qu'on doit faire un cap plein est pendant 3 jours pour ne pas se retrouver au milieu de la dépression.


le petit calamar retrouvé sur le pont
Le début de la traversée est fatiguant. Il n'y a pas beaucoup de vent et on alterne voile et moteur.
Samedi matin on découvre un petit calmar sur le pont. Mais qu'est-ce qu'il fait là?! Etienne pense qu'il est arrivé là par un vague, moi j'imagine qu'il a été attrapé par un dauphin qui a ensuite sauté au dessus du bateau et qui a lâche le calmar pendant le saut... . On ne saura jamais la véritable explication...!!!

de la pluie, encore de la pluie
Samedi soir, le vent se lève enfin.On est bien content de ne plus entendre le "ronronnement" du moteur et de faire de la voile. Le vent monte à 25 noeuds puis à 30 avec rafales à 35. On prend 3 ris et on ne laisse qu'un petit bout de génois. On gardera cette configuration jusqu'à l'arrivée (enfin presque l'arrivée).

Toutes les nuits on voit des éclairs autour de nous et il pleut très souvent. Quand il y a un grain, le vent monte d'un coup, en général jusqu'à 45 noeuds. Dés que le grain arrive, on enroule tout le génois et on attend que ça passe.
Dans la nuit de lundi à mardi, on subit un énorme grain. Le vent est monté à plus de 50 noeuds tellement vite qu'on a pas eu le temps de remballer le génois. On est donc carrément surtoilé, la pluie tombe horizontale, la mer se lève. On préfère ne pas sortir de peur d'aller à l'eau puisque le bateau se couche régulièrement. On est donc à l'intérieur, on se cramponne comme on peut pour ne pas tomber et surtout ne pas toucher le mât car les éclairs sont sur nous... . On craint de se prendre la foudre, de casser le mât ou au moins de déchirer les voiles. Finalement, le grain passe, le pilote a tenu et il n'y a pas de casse. Ça n'aura duré qu'un quart d'heure vingt minutes mais c'était incroyable, d'une force terrible. Notre bon bateau nous a impressionné!


Le lendemain, le vent tombe petit à petit. C'est donc au moteur qu'on finira la traversée jusqu'à Mohammedia, en veillant sans faire de quart jusqu'à la fin pour éviter les casiers, les filets dérivants et les pêcheurs qui sont nombreux le long des côtes marocaines. On arrive à 1h à Mohammedia fatigué mais content d'être là. Pour fêter ça, on se boit une petite bière (la première depuis le départ) et on va se coucher!








Etienne prend la météo grâce au téléphone satellite
Un grand merci à Rémy qui a été notre correspondant météo pendant toute la traversée (même si on le maudit régulièrement quand il nous annonce rafale à 22 et qu'on à 45...) et qui a mit notre position tous les jours sur le blog. 
Un autre grand merci à tout ceux qui nous ont envoyé des messages sur le téléphone satellite, ça nous fait super plaisir et enfin un dernier grand merci à tout ceux qui mettent des commentaires sur le blog, ça nous fait également très plaisir.

mercredi 9 mars 2011

Petit article de Marie-Claude, la maman de Marie suite à quelques jours à Madère sur le bateau.

Arrivée de nuit à 1h du matin en taxi: les parties habitées de l’île sont éclairées par des lumières orangées dispersées partout sur des terrains en pente, c’est vraiment très beau. Puis l’arrivée au port « la marina Quinta do Lorde » a été surprenante : on longe une palissade blanche pendant près d’un kilomètre, sur une route qui descend très fort et qui tourne. C’est le village fantôme au dessus du port.

Puis dans la journée : Randonnée jusqu'à l'extrémité est de l'île :ponta de Sao Lourenço .
Sur cette pointe rocheuse étroite et désolée aux corniches somptueuses et aux mille couleurs, on peut voir la mer au sud et au nord de l’île. Nous avions une belle vue sur les 3 îles Desertas.
Sur des petits chemins aménagés sur la roche nous avons monté et descendu entre autre plus de 1000 marches irrégulières…
Le paysage volcanique est parfois surprenant avec des « à pic » qui donnent le vertige… (Nous regrettons de ne pas être venus ici pour nos cours de géologie en 4ème…)
A gauche, la côte sud, à droite, la côte nord



rhododendrons
Nous avons visité Funchal, Caniçal, Machico,  le  jardin municipal, le jardin tropical et le jardin botanique. C’est vraiment très beau. Beaucoup de palmiers, de fleurs : « oiseaux du paradis », rhododendrons, des massarocos et des camélias cactus ou autres qui poussent partout et même sur des falaises abruptes. La culture de bananiers est partout, sans parler des jardins en terrasses.




A la recherche d’un point de vue à 1800 m dans le brouillard, une bruine transperçante et une température de moins de 5°C, nous a incités à redescendre vers Funchal, au soleil.
En redescendant, traversée du jardin écologique : nous avons été stupéfaits et attristés par le désastre suite à l’incendie de l’été 2010. Tous les arbres et les racines sont noirs. La zone est d’ailleurs interdite à la circulation. 
(NDR: ben qu'est qu'on faisait là alors??? ben on a juste levé la barrière...!)

la levada des 25 sources
Nous sommes allés marcher le long de la Levada de Rabaçal où un surprenant réseau de levadas permet d'accéder aux deux particularités du site : la cascade de Risco et le cirque aux 25 sources. Encore 1000 marches irrégulières à monter et descendre mais quel spectacle…







Pour y accéder, nous avons traversé un grand plateau aride situé à 1500m d’altitude. Peut-être le cratère du très ancien volcan ? 



Nous avons mangé des spécialités locales : des grandes brochettes de bœuf cuites au feu de bois, du poulpe, de l’espada, un poisson noir, long et plat, des patates douces et du thon cru et bu du madère sec et doux, de la bière Coral et Zarco… et oui… et du puncha ou ponch fait avec des oranges pressées. Quel régal !

les délicieuses "brochetas"
un petit poulpe

vendredi 4 mars 2011

De Madère à ???

Ça y est, on s’apprête à quitter Madère aujourd'hui en direction de Gibraltar. On pense probablement faire escale avant à cause des vents d'est qui bloquent pour l'instant l'entrée en Méditerranée. Notre position sera actualisée tous les jours sur le blog, et on vous tient au courant dès qu'on arrive.

jeudi 3 mars 2011

Jeu: Où est Charlie?

Vu au jardin tropical de Funchal: Des statuettes qui célèbrent l'arrivée des portugais au Japon en 1543.
Trouvez l’intrus !