jeudi 23 juin 2011

journal de bord de Fabienne et Xavier aux îles Eoliennes

Arrivée à Milazzo:
Après une journée passée de bus en avions (levés depuis 4h du mat), nous arrivons enfin en Sicile, au petit port de Milazzo, où sont venus nous accueillir Marie, Etienne, Rémy et Florence.

Apéro suivi d'un barbecue (Etienne est le roi du barbecue), c'est ce qui s'appelle bien commencer les vacances. Départ prévu le lendemain pour les fameuses îles Eoliennes. Voici un petit résumé des meilleurs moments passés sur chaque île (on en a fait 4 sur les 7). 


Lipari: 

Une journée de nav’ au pres plus tard (comprendre 7 heures de voile sur un voilier incliné face au vent), nous arrivons sur Lipari, la plus grande des sept îles Eoliennes. Rémy et Flo nous quittent le lendemain de notre arrivée pour d’autres aventures en amoureux.
Qu'à cela ne tienne, nous ne nous laissons pas abattre par la perte de nos troupes et nous jetons notre dévolu sur 2 splendides montures italiennes (en vérité 2 antiquités grecques!) pour faire le tour de l'île.




la  carriere de pierre ponce
Pour la petite histoire, Lipari exploitait jusqu'en 2007 une carrière de pierre ponce, laquelle - laissée totalement à l'abandon (stocks et machines compris) - est depuis lors devenue un lieu de promenade.

Les points de vues étaient très beaux, ce qui fait que nous avons été plus que ravis par notre balade (nous nous sommes même essayées Marie et moi à conduire les scooters... très prudemment, rassurez-vous). 


Après un rapide tour au château (pour admirer la vue et aiguiser un peu notre culture) ainsi qu’en centre ville, nous sommes partis sur Vulcano. 



Vulcano: 


Xavier devant le souffre et les fumeroles
L'attraction principale de Vulcano est, vous l'aurez bien compris … le fameux volcan « Vulcano » !! Il s'agit d'un des deux volcans encore en activité dans les îles Eoliennes. Si l'on en croire notre cher ami Routard, l'ascension est d'une simplicité enfantine. Bon, ce n'est pas le Mont blanc c'est sûr, mais la pente est assez rude tout de même. En haut, de petites fumerolles accompagnées de part et d'autre d'une agréable odeur d'oeuf pourri (le souffre). 

Pour qui n'est jamais monté au sommet d'un volcan, l'expérience est vivement à conseiller.


Forts de cet exploit, nous avons donc tenté (excepté Xavier, le veinard) de découvrir la deuxième attraction de l'île: les bains de boues ! Le principe: se baigner dans une mare de boue style fleuve amazonien, côté couleur) et ce toujours en compagnie de la fameuse odeur d'oeuf pourri! Qui vous poursuivra encore pendant deux jours… voire plus…





Panaréa:
Il s'agit de la plus petite des îles Eoliennes. Un petit écrin de paradis très comparable aux petits villages grecs avec leurs rues pavées et leurs maisons blanches. Il faut juste faire attention à la culture des triporteurs, nombreux à monter et descendre les étroites rues du village.




Fabienne qui frotte la coque
2 jours de mouillage dans une jolie petite crique, du plein soleil (plutôt timide jusqu'à présent), du farniente (excepté l'activité nettoyage de la coque du voilier qui vous tue un éléphant)
et surtout la découverte d'un super bar au port dont les bouchées apéritives méritaient qu'on n'y retourne le lendemain. 




"notre" bar a Panarea




Stromboli:

Après avoir longuement hésité, nous sommes finalement partis pour l'île de Stromboli où se trouve le deuxième volcan encore en activité (et l'un des plus dangereux au monde à en croire les vulcanologues).

Sur le chemin, nous avons eu la chance de croiser un énorme banc de thons. C'était magique de les voir évoluer sous l'eau. Il y en avait des dizaines... 






















Plus loin, une tortue nous a fait l'honneur de sa présence.




l'ile de Stromboli
A la différence du Vulcano qui crache de la fumée en continue, le Stromboli se caractérise par de petites (ou grosses) explosions de lave. L'ascension dure 5 heures, et comme dit notre ami le Routard: ce n'est pas une balade pour promeneurs du dimanche! C'est dire!

Or... après nous être harnachés comme il se doit (chaussures de marche, pull, coupe-vent, lampe torche, bâtons...), après une préparation mentale intense de l'effort à venir, le guide a dû annuler ce qui s'annonçait être l'expérience de notre vie, faute de monde suffisant.

Déçus (ou soulagés?), nous nous sommes contentés d'un tour de l'île by night où nous avons quand même pu admirer une très belle explosion de lave au sommet.

Détroit de Messine:
La mer a ses contraintes que l’homme doit suivre. Un détroit ne se passe pas à n’importe qu’elle heure figurez-vous. Mais à 11h30 exactement (et non, pas à 14h00 ni à 17h00, etc.). Car la marée est à 11h30 et la marée n’attend pas. Nous sommes donc partis après notre « petit » feu d’artifice de Stromboli, et nous avons navigué toute la nuit afin d’arriver sur le détroit à 11h30. Franchement, rien que le fait d’avoir vu un porte conténaires valait le coup de veiller. Un bâteau XXL remplis de boîtes XXL empilées les unes sur les autres : un tétris grandeur nature. C’est dans ces boîtes que seront renfermées vos trésors si vous décidez de partir à l’autre bout du monde.

Taormina :
Pour terminer notre tour des îles, nous sommes revenus en Sicile à Taormine. Pour mémoire, une partie du film « Le grand bleu » a été tournée là-bas, dont cette fameuse scène culte : Rosanna Arquette en train de manger les fameuses spaghettis à la frutti di mare.

Comme vous pourre le constater, nous avons passé des vacances de rêve ! Merci Marie et Etienne d’être partis en voyage et de nous avoir pris un moment dans vos bagages.

lundi 20 juin 2011

De Palerme à Milazzo à 6 et au portant

Bonjour à tous, comme le veut la tradition, nous (Mathilde et Nico) prenons les rênes du blog pour un article rétrospectif sur notre petite semaine passée à bord du Delos 31.

Nous sommes arrivés à l’aéroport de Palerme le Lundi 6 juin en début d’après midi. Après une demi heure de bus nous arrivons au port de palerme . Le temps est gris mais il fait lourd. Nous retrouvons Etienne, Marie, Alex, Flo et Remy qui viennent également d’arriver.. Les deux premières impressions : le port de Palerme est la fosse septique de la ville, donc une mare à moustiques et Etienne, cheveux blonds au vent à l’air d’attendre sa vague ! ( sans rigoler ca lui va plutôt pas mal).

Nous prenons un petit apéro de bienvenue avant de filer faire des courses et déposer Alex à la gare de Palerme.
Première soirée : Barbecue sur le pont. Première nuit difficile car il faisait lourd et le bateau était infesté de moustiques. Je crois que nous étions tous contents de de quitter le port de Palerme ! Nous mettons les voiles par un temps gris et sans visibilité direction Cefalu. 



Après avoir passé la nuit au port de Cefalu nous sommes partis pour une journée excursion qui débuta par une petite randonnée sur « la rocca », rocher qui culmine à 278 m au dessus de la ville. Nous avons ensuite visité, la cathédrale normande du 12ème siècle puis déambulé dans la ville et le long du vieux port.  





Il était alors temps d’aller piquer une tête, de retour au bateau nous avons gonflé l’annexe pour nous baigner à l’extérieur du port. Etrangement l’eau était glacée en surface, mais chaude (24°C) passé 30 centimètres de profondeur. De l’eau douce devait arriver dans la mer à cet endroit.

Le lendemain belle journée ventée, nous avons tracé sous spi en direction de Capo d’Orlando. Nous sommes arrivés dans un port en construction pourri, soumis à la houle et loin du centre ville ( ¾ d’heure de marche aller). Après avoir longuement cherché un resto, nous nous sommes arrêtés dans une pizzeria très sympathique. 

Le lendemain matin nous sommes parti dans l’urgence à 6h00 du matin car la houle bousculait fortement le bateau et nous risquions de taper le ponton à tout instant. Le vent a attendu 10h00 pour se lever puis nous avons encore une fois navigué à bonne allure sous spi direction Milazzo pendant que Remy nous préparait un fameux Risotto (excellent).
Arrivés à Milazzo, il était déjà temps pour nous de débarquer et reprendre le train pour Palerme pour rentrer en France le lendemain !


Marie, Etienne, Flo, Remy, Fabienne et Xavier (qui embarquaient à Milazzo) devaient alors continuer leur route vers les îles Eoliennes dès le Samedi 11 Juin…

lundi 6 juin 2011

En mer Tyrrhénienne

Après notre arrivée en Sardaigne, on s'est dépêché de gagner Cagliari.
On a passé une nuit dans un mouillage au sud de l'île et on est arrivé le jeudi midi à la capitale de la Sardaigne.



Le programme était simple, il s'agissait de refaire les pleins d'eau (après deux semaines de mouillage), le plein de gazole et se réapprovisionner en nourriture avant d'entamer la traversée pour la Sicile dès le lendemain.
On a juste pris le temps de prendre une douche à l'eau douce, de profiter des largesses du port en eau pour frotter le pont et de faire un rapide tour de la ville.
Le vendredi soir, on était fin prêt à partir, fort d'une météo favorable... . Bon, c'est là qu'il a fallu se rendre à l'évidence, le vent qui soufflait dans le port n'avait rien à voir avec ce qui était prévu donc après de longues hésitations, on s'est décidé à prolonger notre séjour.
On a refait un faux départ le mercredi suivant dans les mêmes conditions. Entre temps, on a pu profiter pleinement de Cagliari, de ses ruelles, de son quartier historique et de son Auchan à 4 kilomètres (une fois à pieds et une fois en bus, ça nous apprendra à lire correctement une notice de montage d'autoradio) !!!

La tour de l elephant a caglari ( touvez l elephant)
 
Le port (marina del sole) est un peu délabré (les planches n'ont pas l'air bien solides et les baraquements servant de sanitaires et de café valent le détour !) mais l'ambiance y est très sympa. Le bar tenu par un vieux loup de mer avec une barbe et des béquilles qui ne dépareillerait pas dans un film de pirate nous a gratifié d'une soirée barbecue autour de la finale de la coupe de la ligue devant des spectateurs anglais, tchèques, français et bien sûr italiens rassemblés pour l'amour du ballon rond, de la bière et de la saucisse !



Il semble qu'en troisième mi temps, Alexandre est devenu « fluent in english » et a pu dès le lendemain nous faire un compte rendu exhaustif de la vie de nos voisins de pontons !
Toujours dans un souci de rapprochement des peuples, et aux vues de l'évolution politique du royaume de Belgique, on a eu la chance de visiter un Amel 54 appartenant à nos voisins wallons. Finalement, comme l'a fait remarquer Marie, c'est pas si impressionnant que ça, ça reste un bateau mais en plus grand ! Ils n'ont même pas plus de couchettes que nous, c'est dire...(Bon, y ont quand même la place pour ranger dans un coffre une moto cross de 350cm3..ainsi qu'un lave linge, un sèche linge et un lave vaisselle...)
 
 

au pres, de nuit
Le jeudi, la fenêtre météo tant attendu s'est enfin profilée et le petit déjeuner enfilé, on a pour la troisième fois remballé notre tuyau d'arrosage et mis les voiles sur la Sicile. La traversée a alterné des périodes de calmes au moteur et du vent de nord-est entre 10 et 25 nœuds nous obligeant à tenir une allure comprise entre le près et le bon plein (entre le vent dans la face et le vent de travers) qui a déplu à Marie (il lui paraît d'ailleurs inconcevable que ça puisse plaire à quiconque, en plus le bateau est penché ce qui n'est quand même pas des plus pratique …).



On a une nouvelles fois vu des thons et pêché un dauphin, à moins que ça ne soit l'inverse. Nouvelle boucherie à bord mais cette fois on avait retiré du labo de dépeçage tous les trucs pas vraiment nécessaire à l'égorgage à savoir les coussins, bouts, vêtements, livres etc.. On a refait des photos parce que:



1.Ça se fait
2. On est quand même fiers

3. Il faut bien alimenter le blog


Après avoir piqué sur la petite île d'Ustica à 40 milles au Nord de Palerme, on a été lentement mais sûrement contraint d'arrondir notre route sur Palerme par un vent d'est où nous sommes depuis samedi 4 juin, 14 heures juste à temps pour accueillir Mathilde, Nico, Flo et Rémy qui arrivent lundi.



Le port constitue le pire exemple en matière d'insalubrité qu'on ait rencontré jusqu'ici, pire que Mohammédia (c'est dire!).