vendredi 29 octobre 2010

En descendant le long de l'Espagne




lundi 25 octobre

Après être resté bloqué 4 jours à Gruissan, nous sommes repartis mercredi pour une petite nav jusqu'à Saint Cyprien car le vent n'était pas encore complétement retombé. On s'est encore un peu fait peur à l'arrivée avec plus de 40 nœuds de vent et un énorme surf à l'entrée du port sur une puissante vague qui a déferlée dans le cockpit... .
Coté escale... entre Gruissan et saint Cyprien... les stations balnéaires du Languedoc Roussillon hors saison, on vous déconseille.

Jeudi, le vent est tombé.
Marie est monté au mat, avant de partir, pour fixer le réflecteur radar et repositionner le « multitop » (un truc en haut de l'enrouleur).
Nous sommes ensuite repartis en théorie pour une navigation de plusieurs jours. On a alterné voile et moteur (avec une grande proportion de moteur) et on a passé une grande partie de la journée à pomper de l'eau... on pensait que c'était le presse étoupe (le joint de l'arbre de l'hélice) qui faisait toute cette eau. Finalement, vers 21h00, on s'est aperçu que ce n'était pas le presse étoupe mais que c'était le tuyau d'échappement du moteur qui fuyait et renvoyait l'eau de refroidissement du moteur dans la cale depuis l'arrière du bateau en passant par le grand coffre arrière.  (Étienne: J'avais bien bien remarqué que l'eau était chaude et que le débit était vraiment important mais bon ça n'a pas vraiment fait tilt ;-) . On a donc décidé de s'arrêter au port le plus proche (Palamos) pour réparer.
A Palamos, on a traversé toute la ville pour trouver un tuyau (dit durite en langage technique) de remplacement de près de 4 mètres de long pour 5 cm de diamètre (c'est déjà du beau tuyau) et par chance nous avons trouvé ! Après avoir réinstallé la nouvelle « durite » (non sans avoir galéré ), nous sommes repartis pour continuer notre route vers Valencia.



On a passé les 2 jours suivants en mer principalement au moteur. La première nuit, nous avons vu des dauphins (enfin Marie a vu des dauphins pendant que les autre dormaient) et le MSC Fantasia qu'on avait vu en construction aux chantiers navals de saint Nazaire en 2008.(on ne voit pas grand choses sur la photo mais c'est bien lui)
Dimanche le vent a commencé à monter, on a donc décidé de se réfugier dans un petit port quelques miles avant Valencia . On se retrouve donc aujourd'hui à Siles... petit port de plaisance au milieu de rien, mais alors rien du tout du tout !

Comme la météo nous empêche de repartir lundi, nous allons essayer de trouver un bus qui nous emmènera vers la civilisation (et d'où on pourra poster cet article).



Vendredi 29 octobre

Notre recherche d'une zone wifi pour poster l'article a été infructueuse et notre visite de « la civilisation » très décevante. Sagunto n'a pas vraiment comblé nos espérances.
Nous somme repartis mardi de Siles pour continuer notre descente de l'Espagne et nous nous sommes arrêtés le soir même à Gandia juste avant le cap Nao pour pouvoir passer le dit cap de jour et avec moins de vent.

Nous repartons mercredi matin de Gandia en direction d'Alméria qui se trouve à 215 miles.
Après 46 heures de navigation, nous sommes arrivés ce matin à Alméria un peu crevé mais content d'être là. La nuit dernière, nous avons vu des dizaines de dauphins qui sont restés nager avec le bateau pendant super longtemps.



C'était vraiment beau de les voir la nuit: en nageant, ils remuaient l'eau et faisaient briller le plancton phosphorescent. (On ne se rend pas compte sur les photos...pour ceux qui ont vus Abyss, y avait un peu de ça). Par contre, chose que nous avons découvert avec les photos, c'est qu'en plus du plancton il y avait des méduses...!





On pense rester le week end à Alméria pour visiter et repartir lundi ou mardi prochain en direction de Gibraltar. C'est notre première escale choisie et on souhaite en profiter!

Merci à tout ceux qui nous envoie des messages sur le téléphone satellite. Ça nous fait très plaisir même si on ne répond pas toujours. Et n'hésitez pas non plus à laisser des commentaires sur le blog!





dimanche 17 octobre 2010

Fin des travaux et mise à l'eau

Ça y est, le bateau est à l'eau !! (avec finalement 15 jours de retard sur nos prévisions initiales)

Mardi dernier on a demandé à Henri (du chantier) de nous mettre à l'eau mais pas de chance, le démarreur de sa machine était cassé !

Il lui faudra une journée et demie pour le réparer et mercredi après midi, après les dernières retouches d'antifouling, il nous met à l'eau.








Et là... c'est le drame ! On a des fuites !!!
Nous avions 3 entrées d'eau (enfin quand je dis entrées, il s'agissait de gouttelettes..):
- une au niveau de la vanne de refroidissement du moteur, 
- une au niveau de l'entrée d'eau des toilettes
- et une au niveau du passe coque du loch (capteur de vitesse). 
Et en plus en essayant de démarrer le moteur, on s'est rendu compte que la pompe d'eau de mer assurant le refroidissement du moteur ne fonctionnait pas. En gros, ça a fait un bruit strident de courroie qui patine, une forte odeur de caoutchouc qui chauffe et pas d'eau expulsée à l'échappement...
Quand Henri nous a ressorti de l'eau, on était vraiment mais vraiment dépité...et ce d'autant plus que l'on avait entièrement démontée et remontée la pompe en question au mois de mai et que le test avait été concluant. 

Malgré tout on ne s'est pas laissé abattre, on a démonté la pompe à eau de mer de suite, on a enlevé le passe coque du loch à la lampe frontale (car la nuit est tombée juste après) pour le mastiquer, et le lendemain matin on a re-démonté les vannes et on a réinstallé le tout. 

Pour ceux que ça intéresse: on avait mis du téflon dans le filetage entre le passe coque et la vanne, mais chose que nous ne savions pas c'est qu'il y a un sens pour mettre le téflon... (dans le sens où on visse). Finalement Henri nous a conseillé de mettre un peu de mastic polyurétane (encore!) dans le filetage pour une meilleure étanchéité (bien sur pour l'enlever ça risque d'être un peu plus galère...)



Jeudi après midi, nous sommes retourné à l'eau. On a été une seconde fois vraiment mais vraiment vraiment dépité et découragé: on avait de nouveau une fuite assez importante au niveau du loch et surtout un moteur qui fumait à fond alors qu'il n'avait jamais fumé (par contre la pompe à eau de mer a remarché).
Finalement, la fuite au loch n'en était pas une (c'était juste mal vissé) et le moteur s'est réparé presque par enchantement juste en dé-décomprimant un injecteur ! (que Étienne avait décomprimé sans le re-comprimé...! (un vieux réflexe des démarrages à la manivelle)) (donc on tournait sur un seul cylindre... d'où la fumée) (nota bene: pour ceux qui suivent on a deux cylindres).

Et vendredi après midi, nous sommes partis !!!
Bon, nous ne sommes pas allés bien loin car le vent a bien monté (on a fini avec du vent entre 45 et 50 nœuds et des rafales qui sont allées jusqu'à 58 nœuds !)
Nous voilà donc bloqué à Gruissan en attendant que le vent se calme, pas avant mercredi apparemment (vent de force 9 à 10 prévu pour lundi). On profite donc de Gruissan, c'est un peu comme le cap d'Agde ou la Grande Motte, une architecture magnifique et une vie trépidante hors saison. C'est un peu exagéré car il existe un vieux Gruissan avec un petit château et une église, l'un des deux monuments étant du 12ième siècle et il y a aussi une vieille légende portant sur le fameux pirate Barberousse qui pourtant n'y a jamais mis pied à terre, eh ouais!


 Remarques: Certains très bons observateurs ont remarqué et nous ont averti que les messages apparaissaient sur le blog avec quelques jours de retard: ne vous inquiétez pas, ce n'est pas un bug, c'est nous qui anti-datons les messages (on prépare les messages sur notre ordi et on les envoie quand on a une connexion internet).

Remarque 2: il se peut que parfois, dans une ou autre pages du blog des photos surprenantes apparaissent... mais soyez attentifs car elles ne resteront pas longtemps...!





dimanche 10 octobre 2010

Presqu'à l'eau !



C'est toujours aussi agréable de naviguer avec Matthieu!



(Matthieu est venu nous rendre visite ce week end et n'a pas manqué de nous faire "remarquer" que nous n'étions toujours pas à l'eau: l'illustration en image!)

Préparation suite et... presque fin !

Encore une semaine bien chargée et finalement nous sommes toujours au chantier. La fin des préparatifs a pris plus de temps que prévu et la météo est trop mauvaise ce week end (vent force 7 à 9 et vagues entre 5 à 10 mètres). On va donc attendre que ça se calme un peu avant de larguer les amarres.


Un petit résumé de la semaine:

Nous avons réinstallé le safran que nous avions démonté car il tournait mal. On en profité pour rajouter une pièce qui remplace les butées (pour que le safran ne touche pas la coque quand il est complètement tourné d'un coté). On a donc pu réinstaller notre barre qui a été entièrement poncée et revernie (avec pas moins de 7 couches!) (merci papa).


Avant

Après !


Ensuite, Étienne a passé au moins une journée dans la cabine arrière à moitié plié en deux pour réorganiser notre parc de batteries. Nous avons remplacé les batteries qui étaient très anciennes et on en a rajouté une troisième pour augmenter notre capacité totale: on a donc maintenant 2 batteries de servitude de 100 ampères chacune et une batterie moteur de 80 ampères ! Étienne a donc recablé tout ce petit monde, installé des sangles pour bloquer les batteries et posé des cales pour qu'elles soient droites... . On a également relié aux batteries la prise de l'hydrogénérateur (l'hélice qui tourne dans l'eau quand on navigue et qui nous permet de produire de l'électricité) et on a installé un super contrôleur de batteries qui nous indique en permanence l'état des batteries et ce qu'on consomme.

On a installé le nouvel enrouleur: Étienne est remonté au mat sur sa petite nacelle.


On a fini de poser l'électronique: Matthieu est venu nous rendre visite ce week end et nous a aidé a rebranché tous les fils:






Et on a fait diverses petites choses comme régler le mât (avec l'aide de Matthieu aussi), installer la grand voile, installer la chaise moteur, poser le feu à retournement, étalonner la chaîne...






dimanche 3 octobre 2010

Suite de la préparation

Encore une semaine de passée et nous sommes toujours au chantier... .
Les travaux avancent et on est assez contents même si on prend du retard et qu'on a de plus en plus hâte de partir.


La pose des hublots est terminée ! Depuis nous n'avons essuyé qu'une petite pluie mais aucune goutte d'eau n'est rentrée dans le bateau... mais on a pas encore osé tester l'étanchéité au jet d'eau. Mais bon, ce soir on annonce de l'orage... on vous tiendra au courant.


On a également poursuivi l'installation des vannes et tuyaux sur les passes coques neufs. Ne reste que la vanne d'entrée d'eau du moteur qui nous pose problème car le compartiment est si exigu que la vanne quart de tour ne passe pas. On va essayer de régler ça demain.

On a installé le radeau de survie sur le pont. 


On a déposé l'enrouleur (qu'on change) et l'étai (le câble qui tient le mat à l'avant). Étienne est monté (vaillamment quand on sait qu'il est sujet au vertige ;-)) au mat dans une petite nacelle à l'aide d'une grue et en a profité pour vérifier notre tête de mat (antenne VHF, girouette, état des drisses...). Coup de l'opération: 40 litres d'huile pour alimenter les pompes hydrauliques de la grue qui n'avait jamais été poussée aussi loin dans ses retranchements et deux fois 10 minutes de pause dans les airs balloté par le vent pour cause de remplissage au bidon et à l'entonnoir par Henri, notre mentor.




On a fait aussi beaucoup de rangement. La cabine avant s'est transformée en bibliothèque:

 
et on a réorganisé tous les coffres du bateau pour pouvoir ranger toutes nos provisions. On a en effet profité ce week end de la voiture de Rémy pour faire les grosses courses de départ:



ça n'a l'air de rien mais la charge utile de la voiture était plus que dépassée (100 litres d'eau, 20 litres de bières, des dizaines de boîtes de conserves, des kilos de pâtes et de riz etc...)

On est maintenant pressés de partir avec notre bateau qui ressemble de plus en plus à un bateau de voyage mais il nous reste au moins 3 jours pleins de travail. On pense mettre le bateau à l'eau jeudi prochain et partir vendredi.